Survol de la scene #2:
Utilisation du graphisme en Cracking et Warez
Auteur : Xylitol
Zine : Rafale #19
La scène GFX (graphics) et un point clé dans le monde du warez.
Il est très courant sur la scène de voir des installers (installeurs), patchs,
keygens (générateurs de clé) contenant une touche graphique.
Ou simplement, une image à part pour accompagner un package (produit warez).
Exemple d'image accompagnant une application déprotégée :
L'esthétisme permet aux différents groupes de pousser leurs identifications,
rendant pratiquement chaque package une œuvre d'art.
Certaines personnes qui n'ont rien à voir avec la scène s'amusent à
collectionner les packages juste pour le design ou la musique que ceux-ci
contiennent.
Voici par exemple quelques installers:
MYTH:
ORiGiN:
PARADiGM:
CLASS:
OCEANiNE:
FAiRLiGHT:
Ces installers sont des compléments pour l'installer original du jeu.
Les installers warez se contentent généralement d'extraire une archive
compressée (format ACE, ZIP la plupart du temps) et d'appliquer quelques clés
de registre dans certains cas.
Ces archives compressées contiennent les fichiers du jeu déprotégé.
Certain groupes reproduisent parfois l'installer original à l'identique, ils y
incorporent juste une petite touche personnelle.
RELOADED:
Le cas des installers warez s’applique généralement aux jeux vidéo sur PC. Les
groupes qui s'occupent de créer ces installers se limitent à déprotéger
uniquement ce type de produit la plupart du temps.
De par la complexité à déprotéger un produit, le groupe doit posséder une très
bonne organisation ainsi que de bons contacts pour obtenir les CD
d'installation originaux en avant première.
Dans le cracking, c'est ce type de réseau que la police essaye de faire tomber
en priorité.
Tout comme le piratage de films, les groupes publient leur package avant même
d'être en magasin.
RELOADED par exemple a publié "Spore" 4 jours avant sa sortie officielle, "Les
sims 3" 15 jours avant, "Assassin's Creed" 1 mois avant.
Après les installers et les groupes qui visent exclusivement l'industrie des
jeux vidéo, il y a les applications PC/Mac/Linux.
Internet a été une tournure décisive pour les teams de cracking, les choses se
sont accélérées très vite vu que tout est devenu à portée de clics notamment
les logiciels en version d’essai.
Ici on ne parle plus trop de 'warez' mais plutôt de cracking.
Car contrairement aux jeux vidéo, où l'ISO est publié avec un crack,
généralement les groupes fournissent leur produits sans l'application
concernée. (Même si certains groupes fournissent quand même l'application)
Nous verrons différents types de scènes dans un autre article.
Après c'est également une histoire de point de vue.
Les packages réalisés sont généralement des générateurs de clés, patch, ou bien
simplement une copie de l'application déprotégée.
Les produits cibles sont devenu très faciles d'accès, mais aussi beaucoup moins
durs à déprotéger.
Car de ce côté, ce n'est plus des sociétés qui gère 8000 collaborateurs comme
UbiSoft, mais des petites startups, et forcément, ils n'ont pas le même budget
pour la protection de leur produit.
Nous avons donc aussi beaucoup plus de groupes proliférant dans ce milieu.
Le graphisme quant à lui, ne prend pas une ride non plus.
Quelques exemples:
CORE:
TRUE:
SND:
RED:
FFF - CORE:
En dehors des keygens, il reste les trainers. Le game hacking est un domaine
qui fait partie de la scène underground aussi longtemps que le reste.
Un trainer (traîneur) est une application qui va modifier certaines zones
mémoire d'un jeu vidéo afin d’obtenir des avantages tel que: vie illimitée,
munitions infinies etc...
Exemple de trainer avec Dual Crew & Shining sous Game Boy Color:
CAPITAL:
RESISTANCE:
INSANE (trainer sur Amiga):
L'arrivée des jeux sur plate-forme PC a marqué un bond également dans ce
domaine.
Car désormais, il n'y a plus besoin de s'y connaitre en électronique pour
récupérer le contenu d'une cartouche, étant donné que tout est sur CD.
Dump d'une cartouche d'un jeu Gameboy Color.
Les jeux actuels sont en général plus difficiles à modifier car l'adressage
mémoire va varier à chaque démarrage de l'application.
Je ne vais pas m'étaler sur le fonctionnement d'un trainer étant donné que le
game hacking est un domaine que je connais très peu.
Tout comme les précédentes branches, il existe des groupes spécialisés dans ce
domaine qui publient uniquement des trainers et parfois quelques 'NO CD' mais
ça reste rare.
C'est le cas de Deviated, BReWErS, Extalia.
Dans le warez, chaque groupe possède ces propres graphistes (du moins la
plupart). Ils sont chargé de tout ce qui concerne l'art digital, que ça soit
pour un crack, un outil etc..
SSC 2.0 par AT4RE
Le graphisme a pris une place tellement importante sur la scène que les
artistes on formé des groupes.
On peut citer par exemple SAC (Superior Art Creation), ACiD (ANSI Creators in
Demand), iCE (Insane Creators Enterprises), CRO (Chemical Reaction)
Les quatres groupes cités ici puisent leurs sources dans l'ASCII art.
Les groupes de warez utilisent des fichiers NFO et DIZ, ces deux fichiers
contenant uniquement du texte.
Ces fichiers sont un moyen d’identification apposé à chaque package (date de
sortie, information à propos du groupe, description du produit etc..).
Ces fichiers aussi sont axés sur une certaine complexité au niveau graphisme et
de la mise en forme.
Logo Fairlight et Razor 1911 réalisé par JED du groupe ACiD.
Exemple de fichiers NFO: Magnitude - Core - Skidrow
Ces groupes ne se limitent pas à la simple imagerie de base ou à de l'ANSI,
certains touchent à différents domaines tels que la musique, ou bien encore la
programmation de craktro (crack intro).
cracktro Razor 1911 par Rez.
En parallèle, il existe une scène totalement légale: la scène démo.
La différence réside simplement dans le fait que les groupes ne sont pas
affiliés à la scène warez.
La communauté démoscene organise régulièrement ses propres rendez-vous et
compétitions sur différents domaines (ASCII,Musique etc...) et plate-formes
(Amiga, PC, Xbox...).
Le travail réalisé est également plus poussé que sur la scène warez, nous
verrons cela dans un autre article.
Certains groupes dans la scène démo on tout de même fait le choix de rester
affilié au warez, tout en sortant des productions légales à côté.
C'est le cas du groupe FairLight ou encore Razor 1911.
Les deux groupes on été scindés en deux: la division 'ISO' et la division démo.
Pour des soucis de sécurité vis-à-vis de la justice et du groupe, la division
ISO de Razor 1911 ou de FairLight communiquent à la division démo uniquement en
cas de besoin d'art.
La division démo est mise à l’écart et ne connais absolument rien de
l'organisation de la division ISO.
Saisie dans un appartement d'un membre de la division ISO du groupe
FairLight en 2004 pendant l'opération FastLink (Mené par le FBI, la DOJ, le
CCIPS et Interpol)
Sur la scène, il arrive que des groupes de warez demandent à des groupes non
affiliés de leur créer de l'art.
C'est même une pratique assez courante chez certains groupes, chacun possède
ses affinités.
CORE:
Image réalisé par Fussie du groupe Chemical Reaction.
Scoopex & Deviance:
Image réalisée par h2o rebels/TRSi
Xylitol:
Image réalisée par Jizzy du groupe DAWN
Liens pour allez plus loin:
Defacto2: http://www.defacto2.net/
NFOHump: http://www.nfohump.com/
Pouet.net: http://pouet.net/
Portail francophone de la scène démo:
http://www.demoscene.fr/
Groupes:
Fairlight: http://www.fairlight.to/
Razor 1911: http://www.razor1911.com/
Chemical Reaction: http://www.chemical-reaction.org/
ACiD Productions: http://www.acid.org/
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